đčMawlana Shaykh Nazim Al Haqqaniđč:
Bismillahi r-Rahmani r-Rahim
Sultan ul Awliya Mawlana Shaykh
Muhammad Nazim ‘Adil ibn al-Sayyid Ahmad ibn Hasan Yashil Bash al-Haqqani al-Qubrusi al-Salihi al-Hanafi (RA)
L’ĂCHELLE VERS LA LUNE et L’ĂCHELLE DEPUIS LA LUNE

C’est un point trĂšs important que Grandsheikh Abdullah abordera ce soir. Je dis que
que Grandsheikh parlera parce que les Awliya vivent des vies rĂ©elles ; ils sont des Ă©toiles vivantes et non des Ă©toiles mortes ; ce sont des personnes vivantes, mĂȘme aprĂšs leur disparition de la vie corporelle. Lorsqu’ils quittent ce monde pour rejoindre la vie cĂ©leste, ils laissent derriĂšre eux
un adjoint qu’ils font parler en leur nom ; par consĂ©quent, lorsque je parle ici, c’est mon Grandsheikh qui parle Ă travers moi, qui me fait parler en son nom.
Pour cette raison, j’ai dit qu’il allait parler d’un point important.
Grandcheikh disait qu’un grand Wali (saint) et amoureux du ProphĂšte, Ibn Omar
Es-Safadi, avait dit : « Si une personne abandonne tout et s’abstient d’agir en disant
qu’il n’a pas besoin d’agir parce qu’il a confiance en son Seigneur et que son Seigneur lui suffit et lui fournira ce dont son serviteur a besoin, alors cette personne est devenue un
personne injuste et pĂ©cheresse ».
Grandsheikh clarifie ici la relation rĂ©elle entre le serviteur et son Seigneur, en disant : « Il y a une certaine distance que les serviteurs doivent parcourir, et ce n’est qu’une fois cette distance parcourue et sa limite franchie que ce serviteur peut dire : « Ă partir d’ici, je laisse tout Ă mon Seigneur et Ă partir de ce point, je confie toutes mes affaires Ă mon Seigneur ! » ». «
Par exemple, un agriculteur laboure son champ et plante du maĂŻs, puis il l’abandonne et a le droit d’attendre que la rĂ©colte donne des rĂ©sultats.
Mais si une personne ne laboure pas et ne plante pas,
mais dit simplement : « Je fais confiance Ă mon Seigneur pour qu’il me donne du maĂŻs au moment de la rĂ©colte », il est vraiment trĂšs Ă©garĂ© dans sa pensĂ©e et ses actes.
 Il faut ĂȘtre conscient de son devoir et l’accomplir.
Vous ne pouvez pas faire pleuvoir, vous ne pouvez pas forcer le maïs à pousser et à donner des épis, mais vous pouvez planifier et labourer.
Ensuite, tu peux faire confiance à ton Seigneur pour achever ce que tu as commencé.
VoilĂ ce qu’est la vĂ©ritable confiance en Allah (Tawakkul).
Il s’agit lĂ d’un point trĂšs important, souvent mal compris, en particulier dans les pays europĂ©ens, oĂč les gens soulĂšvent des objections Ă l’encontre de l’islam, en prĂ©tendant que l’Islam dit aux gens
qu’ils n’ont pas besoin de travailler et qu’ils ne doivent compter que sur les faveurs de leur Seigneur.
 à l’heure actuelle, mĂȘme dans le monde musulman, la jeune gĂ©nĂ©ration affirme que l’islam est la cause du retard de leur pays, mais c’est le rĂ©sultat d’une mauvaise comprĂ©hension.
 En fait, l’Islam nous dit que nous pouvons commencer une Ćuvre par notre propre action, mais que c’est Allah qui l’achĂšve, et que le succĂšs de toute entreprise est en fin de compte entre Ses mains.
Nous sommes dans un monde de causes. Nous avons besoin de causes et nous devons nous y accrocher dans cette vie.
, car les miracles peuvent parfois se produire pour les prophĂštes et les saints, mais pas pour tout le monde.
C’est pourquoi notre ProphĂšte Muhammad ï·ș nous a ordonnĂ© de nous attacher aux causes, de s’accrocher aux causes afin d’ĂȘtre tĂ©moins des effets et d’obtenir des rĂ©sultats.
Allah Tout-Puissant dit que personne n’atteint quoi que ce soit dans ce monde sans agir – il doit agir et en voir les rĂ©sultats. Agir est donc un ordre d’Allah tout-puissant et, par consĂ©quent, nous ne devons pas rester assis sans bouger et sans rien faire.
S’en remettre Ă Allah, n’est correct qu’une fois que nous avons accompli notre devoir.
Parfois, dans les tariqats, les cheikhs peuvent tester un mourid en lui ordonnant d’abandonner toute cause, de ne pas chercher ses propres moyens d’existence.
Mais de tels cas ne sont que de rares exceptions et non la rÚgle générale.
La rĂšgle gĂ©nĂ©rale est de chercher des moyens, comme Allah l’ordonne.
Pourquoi notre GrandCheikh s’est-il exprimĂ© sur ce point ?
Il ne le mentionne pas ici dans le dans le contexte des Ćuvres mondaines ou des actions pour cette vie, mais il fait plutĂŽt rĂ©fĂ©rence Ă l’effort que nous devons fournir pour atteindre les stations cĂ©lestes et les ocĂ©ans de la connaissance divine.
Vous devez vous efforcer de faire de bonnes actions autant que possible, et lorsque vous aurez terminé, aprÚs avoir fait le maximum, Allah tout-puissant vous élÚvera.
Si vous demandez des stations cĂ©lestes et des pouvoirs miraculeux, vous devez d’abord lutter et ne pas vous contenter de dire : » Allah peut nous donner » ou « Mon action n’est pas suffisante pour que j’atteigne de telles stations cĂ©lestes. »
Une bonne analogie pour illustrer ce point est la suivante : On donne Ă quelqu’un un pic et une bĂȘche cassĂ©s, et on lui dit: « Prends ces instruments et creuse les sept couches de la terre jusqu’Ă ce que tu arrives au bout oĂč tu trouveras ton trĂ©sor ». Pensez-vous qu’il soit possible de l’atteindre avec un pic et une bĂȘche cassĂ©s ?
– Bien sĂ»r que non, mais malgrĂ© cela tu dois creuser du mieux que tu peux et ne pas abandonner en te disant :
« Comment puis-je rĂ©aliser cet exploit ? »
Ton devoir est de creuser petit Ă petit, et ton Seigneur veille sur toi. Il voit que vous croyez fermement et que vous travaillez comme on vous l’a ordonnĂ©, il vous enverra son aide au moment oĂč tu auras atteint le point d’Ă©puisement et que tu ne pourras plus rien faire.
Il enverra alors une Ă©norme machine qui dĂ©terrera vos trĂ©sors pour vous, instantanĂ©ment et sans effort. Parce que vous n’ĂȘtes qu’un serviteur impuissant qui exĂ©cute ses ordres, il fera remonter vos trĂ©sors avec sa puissance et non la vĂŽtre.
Il vous teste seulement : Ă©coutez-vous, croyez-vous et obĂ©issez-vous ? Si vous commencez, il finira, mais si vous dites : « C’est impossible, mĂȘme pour les plus grandes machines.- alors comment pourrais-je jamais le faire ?
Vous serez banni de la Présence Divine.
Si vous commencez Ă creuser malgrĂ© l’impossibilitĂ© Ă©vidente de la tĂąche, alors le verset sacrĂ© d’Allah dans le Coran s’appliquera Ă vous :
« Allah ne charge personne au-delĂ de ses capacitĂ©s.
Nous ne prĂ©tendons pas que nos pratiques nous permettront d’atteindre tous les lieux cĂ©lestes.
Nous faisons seulement ce que notre pouvoir nous permet de faire et, en rĂ©alitĂ©, atteindre le but au moyen de nos pratiques, c’est comme essayer d’atteindre la lune avec une Ă©chelle ;
mĂȘme si toutes les Ă©chelles du monde Ă©taient attachĂ©es ensemble, on ne pourrait pas l’atteindre, c’est impossible.
mais nous devons quand mĂȘme essayer, car peut-ĂȘtre qu’une nuit, une Ă©chelle descendra de la lune pour rencontrer notre Ă©chelle. et Ă ce moment-lĂ , il sera peut-ĂȘtre possible de monter, mais pour nous, construire jusqu’Ă la lune, c’est impossible.
la lune – jamais.
Nous devons accomplir notre devoir.
Allah dit que l’accomplissement de notre devoir est la
cause de notre accession aux cieux, mais vous devez savoir que ce n’est pas suffisant.
Nous savons que les Ă©chelles montent, mais pas jusqu’Ă la lune. C’est le sens prĂ©cis de la tariqat, et nous ne trompons pas les gens : Si l’on travaille avec sincĂ©ritĂ©, notre Seigneur peut Ă tout moment envoyer une Ă©chelle de la lune pour vous faire monter, mais vous devez faire votre travail et avoir confiance en votre Seigneur.
Beaucoup de gens lisent des livres sur des Ă©vĂ©nements miraculeux, et parfois, notre ego nous demande d’ĂȘtre l’un de ces « faiseurs de miracles ».
La tariqat est la voie Ă suivre pour ĂȘtre capable de faire des
miracles, mais nous ne travaillons pas pour ĂȘtre en mesure de faire de telles choses, mais uniquement pour le plaisir de notre Seigneur. Lorsqu’il sera satisfait de nous, il nous rendra Ă©galement satisfaits de Lui, et Ă ce moment-lĂ , vous ne pourrez mĂȘme pas regarder ou considĂ©rer les miracles; ce n’est que votre ego qui vous demande d’accomplir de tels exploits.
Notre Grand Cheikh dit Ă la fin de cette confĂ©rence : « Je parle au nom de l’humanitĂ© : « Je parle au nom du
MaĂźtre du Temps, Seyyidina Al-Mahdi, parce qu’il n’est pas encore autorisĂ© Ă apparaĂźtre et Ă s’adresser directement aux gens ; c’est pourquoi j’ai reçu l’autorisation de le faire Ă sa place.
Lorsqu’il apparaĂźtra, vous verrez comment il parlera. Grandcheikh poursuit : « Cette assemblĂ©e a les mĂȘmes vertus que l’assemblĂ©e de Seyyidina Al-Mahdi et dĂ©tient la mĂȘme rĂ©compense.
Cette connaissance n’est pas le rĂ©sultat de la lecture de livres, mais vient directement
du cĆur du Saint ProphĂšte Muhammad ï·ș. Allah Tout-Puissant donne cette connaissance Ă ceux qui ont confiance en Lui et qui respectent Ses ordres ».
Al Fatiha
Mawlana Shaykh Muhammad Nazim Al Haqqani Hz
A’ala Allahu ta’ala darajatahu daĂŻman đč

